Lors de notre mariage, on s’est engagé à accueillir les enfants que Dieu nous donnerait, mais nous avons du mal à en avoir. Faut-il s’y résigner ? Que propose l’Église ?

Tout d’abord l’Église rappelle des points essentiels qui constituent sa foi :

Le don de la vie est confié au couple homme et femme par Dieu Créateur et Père. Cela veut dire que le couple est procréateur, c’est-à-dire qu’il participe à la création divine et la perpétue [1].
Le mariage ne confère pas aux époux un droit à avoir un enfant, mais seulement le droit de poser des actes naturels ordonnés de soi à la procréation. C’est ainsi qu’il n’y a pas de droit à l’enfant qui serait contraire à sa dignité et à sa nature. L’enfant est un don de Dieu [2]. Il est le témoignage vivant de la donation réciproque de ses parents. Il ne peut pas être un dû, ce qui entraînerait pour lui une forme de chosification.

Sachez qu’un grand nombre de stérilités sont d’origine idiopathique. Cela veut dire qu’aucune cause organique n’est détectée. Dans ce cas, il y a un réel espoir d’accueillir un enfant, par exemple, en changeant son rythme de vie.

Si cela ne suffit pas, il faut se donner aussi les moyens médicaux et chirurgicaux, très nombreux aujourd’hui et qui sont tout à fait licites, c’est-à-dire qui respectent la dignité de l’enfant à venir.

Les techniques médicales doivent honorer trois valeurs fondamentales :

1. Le droit à la vie de tout être humain du commencement à la fin de sa vie (ce qui n’est pas le cas des FIV qui génèrent des embryons surnuméraires qui seront détruits).
2. L’unité du mariage qui implique le droit des conjoints de devenir père et mère l’un par l’autre.
3. Le propre de la sexualité humaine, à savoir que la procréation d’une nouvelle personne doit être le fruit de l’acte conjugal spécifique de l’amour des époux (la fécondation in vitro introduit un tiers : le donneur ou le médecin dans l’acte procréateur).

Depuis longtemps, des associations (le Cler, Billings…) proposent des formations aux méthodes naturelles, qui permettent de mieux se connaître et d’augmenter sa fécondité.

Actuellement, les NaProTechnologies se développent en France. Il s’agit de techniques au service des procréations naturelles, qui ne posent pas de problème éthique et qui ont des résultats impressionnants, proches de l’AMP. Le Pr Hilgers qui en est à l’origine est membre de l’Académie Pontificale pour la Vie. Ces techniques sont encouragées par l’Église catholique. Si les formations sont habituellement délivrées aux États-Unis, des sessions se préparent désormais en France. Ces méthodes sont payantes [3].

Ce que propose l’Eglise est de différents ordres.
Sa mission confiée par le Seigneur est de porter dans la prière toutes les souffrances du monde et de l’offrir à Dieu, en particulier, dans l’eucharistie qui est le sacrifice renouvelé et rendu présent du Christ sur la croix, de sa Passion et de sa Résurrection pour le salut du monde.

La messe offerte est l’acte d’amour du Christ qui génère une fécondité divine en donnant la vie éternelle, la vie même de Dieu.
Les prières de la communauté chrétienne ou l’accompagnement spirituel personnel peuvent aider les personnes à accueillir vraiment le mystère de la vie. Cela peut déboucher sur une ouverture personnelle et psychologique qui permet dans certains cas la survenue de la grossesse ou encore la transfiguration de la souffrance réelle et profonde que peut-être l’absence de survenue de l’enfant attendu.

En outre, il existe des pèlerinages auprès de saints qui intercèdent spécifiquement en faveur des couples stériles. Par exemple à sainte Colette, dans le XIXe arrondissement, il y a un pèlerinage organisé et un accueil spécifique pour les couples en l’attente d’enfants.