A priori, on n’aura pas d’enfants naturellement, est-ce que l’Église nous recommande d’en adopter ?

La réponse du Père Brice de Malherbe

Sans doute ne pas pouvoir donner naissance à un enfant est pour vous une souffrance. Votre question laisse entendre que vous êtes résolus à ne pas vous y arrêter. En toutes choses confiez-vous au Christ. Il pourra porter avec vous vos croix trop lourdes pour vos épaules et vos espérances au-delà de ce qui paraît humainement possible.

L’amour que vous vous portez l’un à l’autre dans votre vie conjugale a une valeur en lui-même. Les gestes que vous posez pour manifester votre affection, y compris dans l’union des corps ont toute leur valeur en ce qu’ils fortifient cet amour et vous épanouissent l’un et l’autre comme personne humaine. À l’écoute de la Parole de Dieu et selon un enseignement constant, l’Église considère donc que, même en l’absence d’enfant, votre vie conjugale a du sens et porte du fruit tout simplement parce que l’amour conjugal est bon pour l’homme et la femme. De plus, il est témoignage autour de vous de l’amour fidèle de Dieu pour les hommes.

Le Christ nous appelle au don généreux de nous-mêmes. Sans doute vivez-vous déjà bien des manières de vous mettre à l’écoute et au service des autres dans votre vie quotidienne. Peut-être avez-vous un engagement particulier auprès de vos proches, dans un mouvement ou une association ? Mais se pose pour vous la question de l’adoption.

L’adoption d’un ou de plusieurs enfants est une manière particulièrement forte de vivre l’amour de l’autre dans le don de soi dans l’esprit de votre amour conjugal [1]. Aussi l’Église est tout à fait favorable à cette manière de permettre à un enfant de trouver ou retrouver son équilibre en grandissant au sein d’un foyer uni. Bien des couples ont fait ce choix, qu’ils aient ou non eu la joie de donner vie naturellement à des enfants. Comme pour toute maternité et paternité, ils connaissent joies et difficultés. Certains ont décidé d’adopter des enfants handicapés.

Cependant, l’adoption d’un enfant n’est pas un choix anodin. C’est un parcours qui a ses épreuves particulières, depuis l’attente et tout au long de l’éducation et de l’accompagnement de l’enfant, de l’adolescent, de l’adulte. Tous n’y sont pas appelés et cela ne saurait être vu dans votre cas comme une obligation.

Discernez donc dans l’échange entre vous et la prière. Demandez éventuellement conseil à une personne de confiance. Que le Seigneur éclaire votre choix, lui qui veut votre bonheur.

[1« Adopter des enfants, les considérer et les traiter comme ses propres enfants, signifie reconnaître que la relation entre parents et enfants ne se mesure pas seulement à travers des paramètres génétiques. L’amour qu’elle engendre est avant tout don de soi. Il s’agit d’une génération qui a lieu à travers l’accueil, le soin, le dévouement. La relation qui en jaillit est si intime et durable, qu’elle n’est pas inférieure à celle fondée sur l’appartenance biologique », Jean-Paul II, lors du Jubilé des familles adoptives, le 5 septembre 2000.

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